Thé vert ou la potion magique des filles d'aujourd'hui :-)

J’ai une scène gravée dans ma tête, qui s’est déroulée il y a quelques années maintenant, mais qui réveille tous les sens à chaque fois que j’y pense. Epuisées, après des heures et des heures de …euh…shopping à Matsuya –grand magasin très chic- à Ginza –quartier pas moins chic de Tokyo, C. (fashionista qui se reconnaîtra) et moi-même, avions (quoi de plus normal) envie d’un thé et d’une bonne pâtisserie.

Juste à côté de la magnifique boutique de perles Mikimoto, d’autres perles comestibles cette fois-ci, ont attiré notre attention, soigneusement rangées dans la vitrine de ce qui semblait être un salon de thé ! Nous n’avons pas beaucoup hésité avant d’y pénétrer, et nous retrouver à choisir les gâteaux qui allaient accompagner notre thé. Nous en avons sélectionné de petits ronds en forme de soucoupes volantes avec un extérieur translucide et fourrés d’une pâte marron que toutes deux avons pris pour du …chocolat.

Une fois montées à l’étage où se trouvait le salon de thé, nous avons choisi un peu au hasard un thé vert. Quelques minutes plus tard est arrivé un plateau avec une magnifique théière en porcelaine dont le contenu le serveur s’est empressé à verser à nos tasses. Une odeur envoûtante s’est dégagée de suite et je me suis retrouvée à déguster un breuvage d’une couleur verte magnifique, que j’ai par la suite compris qu’était un thé vert parfaitement infusé!

Une fois la surprise de cette nouvelle saveur passée, nous avons déballé nos gâteaux  et mordu dedans (impossible de les manger autrement). Et là, notre cerveau, préparé à déguster du chocolat,  s’est retrouvé complètement démuni devant le choc de ce nouveau goût! Après un regard de compassion mutuelle nous avons commencé à rechercher ce que nous venions de manger. En bien, c’était de la pâte d’azukis, une sorte d’haricots rouge-noirs, que les Japonais adorent! En version sucrée of course.

Depuis ce jour-là, le thé vert fait partie intégrale de mon quotidien alimentaire, les haricots azukis un peu moins, mais je ne désespère pas, cela arrivera J

Je ne peux finir ce post sans parler d’Ippodo, les fournisseurs de thé vert les plus anciens du Japon, selon leur dire. N’empêche que quelques jours après l’épisode raconté ci-dessus, je me suis retrouvée à Kyoto, dans la boutique traditionnelle de la même marque, autant dire le temple du thé vert. Le personnel parle à peine anglais, mais ils sont équipés d’une brochure contenant des informations très intéressante sur le thé vert.

Nous nous rendons alors compte que le Japonais est aussi sérieux pour son thé vert qu’un Français peut l'être pour son bordeaux. D’innombrables variations et crus (!) sont disponibles,  des dégustations sont organisées, et des instructions TRES précises sont données quant à la température de l’eau, la façon de l’obtenir (la température) et le temps d’infusion. Tout un programme.

Résultat des courses : quelques kilos de thé vert rapportés à la maison et une belle boîte métallique toujours en exposition dans ma cuisine…

Le dossier complet....